AFRIQUEMEDIUM.COM-La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé mardi 3 juin la tenue d’une audience pour examiner les accusations de crimes de guerre visant le chef de guerre ougandais en fuite Joseph Kony, rejetant une requête de la défense.
L’accusation a porté contre lui 39 chefs d’accusation de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, qui auraient été commis entre juillet 2002 et décembre 2005 dans le nord de l’Ouganda. Ancien enfant de chœur et prophète autoproclamé, Joseph Kony a fondé et dirigé la sanglante rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) dans les années 1980.
Cette guérilla, qui pendant trente ans a terrorisé de larges zones d’Afrique centrale, est accusée d’être responsable de la mort de plus de 100.000 personnes et de l’enlèvement de 60.000 enfants, garçonnets transformés en soldats et fillettes en esclaves sexuelles. Traqué depuis de nombreuses années, Joseph Kony demeure introuvable.
Le fugitif est accusé notamment de meurtre, torture, réduction en esclavage, pillage, esclavage sexuel, viol et grossesse forcée. L’audience de confirmation des charges a pour but de déterminer si les accusations sont suffisamment étayées pour chacun des crimes reprochés.
Le règlement de la CPI ne permet cependant pas la tenue d’un procès par contumace. Les procureurs de la CPI espèrent qu’une fois les charges confirmées, cela accélérera un procès futur si Joseph Kony est un jour arrêté et remis à La Haye