AFRIQUEMEDIUM.COM – L’AFD et la BADEA ont franchi une étape dans leur collaboration à l’occasion du Sommet Finance en Commun 2025. Cet événement rassemble actuellement au Cap l’ensemble des banques publiques de développement pour renforcer la coopération internationale et accélérer l’action climatique. Il s’agit d’un nouveau cadre de coopération pour amplifier l’impact des financements en faveur du développement en Afrique.

L’Agence Française de Développement (AFD) et la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA) ont signé, ce jour, un Accord de Partenariat établissant un cadre de coopération renforcée pour les quatre prochaines années (2025-2029). Cette signature marque une étape importante dans la coopération entre les deux institutions financières et permettra de renforcer les synergies entre les financements arabes et français au service du développement africain.

« Ce partenariat stratégique avec la BADEA constitue une avancée pour soutenir les économies africaines. Après des collaborations fructueuses notamment dans le secteur agricole et lors des Sommets de Finance en Commun (FiCS), je suis heureux de signer aujourd’hui ce MoU avec le président Sidi Ould Tah, qui nous projette avec la BADEA jusque 2029. Ensemble, nous allons associer nos expertises et nos financements pour accélérer la transition écologique, renforcer la sécurité alimentaire et soutenir l’entrepreneuriat et la création d’emplois sur le continent », a déclaré Rémy Rioux, Directeur général de l’Agence Française de Développement et Président de la coalition Finance en Commun.

Dr. Sidi Ould Tah, Président de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique, estime, pour sa part, que, grâce à ce partenariat renforcé, la BADEA et l’AFD vont pouvoir mettre en œuvre ensemble, des projets à fort impact, au profit des populations africaines dans des domaines clés.

A noter que ce partenariat est centré sur quatre axes stratégiques qui reflètent les défis majeurs du continent africain et les priorités communes des deux institutions. Premièrement, il s’agit du soutien aux PME et à l’entrepreneuriat : Développement de solutions de financement adaptées pour stimuler la croissance des PME africaines, véritables moteurs de création d’emplois et de richesse.  Deuxièmement, il concerne la finance verte et le climat. Il consiste à la mobilisation de ressources pour financer des projets d’énergies renouvelables, d’efficacité énergétique et d’adaptation au changement climatique, reconnaissant la vulnérabilité particulière de l’Afrique face aux dérèglements climatiques. Troisièmement, il s’occupe de sécurité alimentaire. Les deux institutions veulent renforcer la résilience des systèmes agricoles et promouvoir une agriculture durable pour assurer la souveraineté alimentaire du continent. Et quatrièmement, l’accord concerne les infrastructures durables. Il s’agit de soutenir le développement d’infrastructures modernes et résilientes pour accélérer l’intégration économique et sociale tout en respectant l’environnement.

Cette signature formalise, selon la banque, une dynamique de collaboration déjà en marche entre les deux institutions. En janvier dernier, le Président de la BADEA avait été reçu à Paris lors de la célébration des 10 ans d’émissions obligataires vertes de l’AFD, illustrant leur ambition commune de mobiliser des financements innovants pour la transition écologique.